Urbex, la fausse bonne idée

Jeune femme en urbex

Le terme urbex, pour ceux qui l’ignorent, est la contraction d’Urban et Exploration, ou exploration urbaine. Cela consiste à explorer des endroits abandonnés, quelquefois en entrant de façon illégale sur un site.

Les adresses urbex sont destinées à rester secrètes, et s’échangent entre initiés uniquement. Mais avec l’essor de la photographie due au numérique, les photographes sont souvent en quête de ces lieux originaux.

Celui-ci, situé dans la région de Marseille, est en accès libre et il est devenu très connu.

Pourquoi je ne vais plus en urbex ? Il y a trois raisons principales.

Tout d’abord, les lieux ne sont pas sûrs. Les trous, effondrements, produits toxiques sont inévitables. J’ai moi-même failli faire un vol de 30 mètres. On peut aussi tomber sur des parties géantes d’air soft, sur des hordes d’adolescents venant faire de la casse, des feux, exploser des choses…. On peut aussi y faire des rencontres suspectes : sans-abris, zombies drogués tapis dans un coin vous regardants d’un oeil hagard… Tout ceci est du vécu. Et rien n’empêche d’y faire de plus mauvaises rencontres.

Ensuite, artistiquement parlant, ces endroits ne sont tout simplement pas adaptés. Les tags et les détritus créent des fonds brouillons, souvent trop colorés, qui attirent l’oeil et détournent donc l’attention qui devrait rester sur la modèle.

Les deux photos que vous voyez de la modèle summerland ne sont pas ratées, et ne sont pas moches. Il est simplement difficile d’y faire mieux.

Pour finir, il faut bien avouer que l’excuse de l’urbex est bien souvent d’y faire du nu à l’abris des regards. Les résultats sont souvent décevants, et j’ai vu de nombreuses fois des horreurs du plus mauvais goût.

Donc, je considère désormais que le jeu n’en vaut pas la chandelle. L’art est plus efficace et moins dangereux ailleurs. La preuve en image ci-dessous.

Comparaison

Voici Elodie, en urbex et en forêt.
On trouvera toujours du monde pour préférer la photo urbex. C’est dans la nature des choses d’avoir des goûts différents. Mais il n’en reste pas moins vrai que l’homogénéité des couleurs de la forêt et la douceur du bokeh qui en résulte sont plus flatteurs que du côté urbex. Il s’agit de la même modèle, et elle est bien plus efficacement mise en avant sur la photo forêt, qui a d’ailleurs été publiée en magazine.

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